dimanche 11 avril 2010

Les classes moyennes de 1870 à nos jours

Au XIX° siècle : vision prédominante est celle de Marx. Progressivement, émergence nvelle catégo d’indiv soit qui n’ont pas de moy de production mais exerce 1 autorité dans processus de production soit qui n’appartiennent pas à petite bourgeoisie mais ne participent pas à exploitation des travailleurs => création par les sociologues du concept de classe moy. Réalité sociologique ou simple catégorie nominale ?
S. Bernstein = 2 critères d’appartenance : conscience d’appartenir à 1classe distincte du prolétariat et de la classe dirigeante + aspiration à 1 mob sociale ascendante.
Quelle évolution historique des classes moy en Fr durant cette période ( en tenant compte de lévolution de la conjoncture politique et des critères d’appartenance définis précédemment) ?

1) 1870-1919 : l’affirmation des classes moyennes
A) ce qui passe par une suppression du modèle marxiste
Tocqueville : classe moy correspond à la bourgeoisie par opposition à l’aristocratie foncière.
 Le schéma marxiste : 1867 Le Capital.
Lutte des classes. Dénonce méfaits d’une éco capitaliste conduisant à l’exploitation des ouvriers. Cette idée de lutte des classes est entretenue politiquement pdt la Révolution Ind.
 L’affirmation des classes moy
Avènement de la IIIeme Rép + dvpt urbain s’accompagnent du renforcement des classes moy. Remise en cause dichotomie marxiste car - certains indiv se distinguent de la masse du peuple par leurs modes de vie et leurs fréquentations - leur désir d’ascension sociale (stratégies matrimoniales + importance de l’instruction accordée aux enfants).
Symbole : Gambetta (fils d’1 commerçant de Cahors).
1907 : projet d’impôt sur le revenu déposé par J. Caillaux => formation d’1 « Association de défense des classes moy » par Maurice Colrat.
B) La distinction entre classe moy indépendante et classe moyenne salariée
Distinction faite dès le début du Xxeme.
 La classe moyenne independante
petits patrons de l’industrie, du commerce, de l’agri + les travailleurs indépendants, artisans et assimilés + professions libérales.
Ms hétérogénéité du groupe (ex : différence importante entre un artisan et un avocat).
Désir d’une protection de l’Etat ctre les capitalistes et les socialistes.
Essor conséquent fin XIX – début Xxe. 1906 : 42% de la pop active. Il existe déjà au sein des artisans des comités et des fédérations ( comme la puissante fédération de la boulangerie) ayant pour but de faire contrepoids à la classe ouvrière puissamment représentée par la CGT (crée en 1895).
Petits commerçants de la fin du XIXe : la « boutique » affirme 1identité distincte du petit salarié (car possède son outil de travail). Se distingue de l’entreprise capitaliste par le caractère familial et personnel de l’exploitation. Se distingue de l’artisanat à mesure que l’activité commerciale devient prédominante.
La classe moyenne salariée
Elle aussi hétérogène. Employés = env 2millions d’actifs en 1881. Comprend aussi les salariés du public.
Leur revenu dépend du prix que leur employeur attribue à leur travail. Croissance rapide de cette catégorie durant le Xxe siècle mais à la veille de la 1ere guerre mondiale = seulement 7% de la pop active.
C) L’attitude politique des classes moyennes
Les classes moyennes ciblées par les républicains
Fin du XIXe siècle : elles font l’objet d1 recup de la part des républicains afin d’enraciner la République.
Politique de protection des petits patrons indépendants et aide apportée à l’acquisition de la petite et moyenne propriété => idéal d’1 démocratie de petits proprio.
En réaction à arrivée de Mac Mahon au pouvoir, les républicains en appellent à ces nouvelles couches => célèbre appel de Gambetta aux classes moyennes lors du discours de Grenoble le 26 Sept 72 : « je sens, j’annonce la venue et la présence ds la ptiq d’1 couche sociale nouvelle ».
Ainsi les républicains au gvt, les « opportunistes » st soutenus par les milieux d’affaire et les classes moyennes et gagnent ttes les élections législatives de 77 à 98.
Les hésitations politiques des classes moyennes
partageés entre des valeurs tradi d’ordre et de hiérarchie et l’adhésion au monde moderne qui créé des opportunités sociales ou financières intéressantes => options politiques fluctuantes. Constituent le soutien des partis progressistes modérés comme le parti radical.
Elles estiment jouer un rôle capital ds le dvpt du pays en investissant ds les emprunts d’Etat ou payant des impôts. 1ere guerre mondiale => frappe l’épargne => rude coup porté à cette conception.

2) 1920 – 1944 : le bouleversement des classes moyennes
A) tassement de la classe moyenne indépendante et généralisation du salariat
 imitation du mode de vie bourgeois
acquisition d’un intérieur où il existe 1salon pour recevoir, domestiques, chapeaux et tissus à la mode, acquisition d’1patri même modeste, études des enfants etc
déclin de la classe moyenne indépendante
En 1931 : plus que 37% de la pop active (env la moitié en 1906). Les petites entreprises, mal adaptées aux lois du marché, subissent de plein fouet la crise. Au dpart, classes moyennes accueillent ac enthousiasme 1 front popu qui promet de relancer l’éco. Ms difficultés pour les petites entreprises en raison des augmentations de salaire et des lois sociales = c’est perçu comme tentative d’expropriation des petits patrons. Dévaluation du Franc lèse les rentiers.
 mécontentement croissant des classes moyennes qui conduit le parti radical à la rupture ac le Front popu.
progression de la classe moyenne salariée
Au début des 30’s, le pds relatif de la classe moyenne salariée a pratiquement doublé et représente 13% de la pop active.
Ecole, l’obtention de titres scolaires, les concours = place essentielle ds leur volonté de promotion sociale. Touchée par la crise mais la surmonte plus aisément car peut bénéficier sécu emploi (fonctionnaires) ou parce qu’elle est prête à jouer le jeu de la modernisation.
B) De la lutte ctre le capitalisme au combat contre le socialisme
 « Le capitalisme, voilà l’ennemi ! »
Jusqu’en 1936, ennemi principal des classes moyennes par sa proportion d’absorption la petite propriété => a pu faire cause commune avec la gauche.
le socialisme devient le nouvel adversaire
Après 1936, opposant principal des classes moyennes indépendantes car peur du nivellement éco prôné par le socialisme + doctrine collectiviste qui est 1menace pour la propriété privée.
 Classes moyennes réclament intervention et aide de l’Etat (ctre libre jeu des forces éco et loi du marché) sauf qd ce dernier menace l’indépendance de l’entreprise ou qu’il risque de faire prévaloir les conceptions socialistes (comme en 36).
C) Vichy et les classes moyennes
Suppression de la vision en classe de la société
On ne veut plus entendre parler de classes (ce qui sous-entend lutte des classes) mais de corporations. Discours de la Révolution Nationale rend la IIIeme Rep responsable de la lutte des classes. Vision + organique de la sté fçaise.
Les classes moyennes dans cet ordre social
Nveau régime s’appuie sur classes moyennes pour instaurer Révolution Nationale. Mise en valeur paysannerie, artisanat et la petite entreprise aux dimensions familiales.
 a davantage profité à la classe moyenne indépendante qu’à la classe moyenne salariée.

3) De 1945 à nos jours : entre élargissement et remise en cause des classes moyennes
A) Les 30 Glorieuses ou la moyennisation de la société
La forte croissance et l’essor économique des 30 Glorieuses
Après la 2eme Guerre Mondiale : bilan éco dramatique (pénurie etc). Mise en place d’un Etat-Providence (ex : 1945 création de la sécu pr protéger les salariés).
Industrie des biens de conso connaissent 1essor spectaculaire. Forte demande de logements neufs. « Révolution silencieuse » de l’agri liée ) l’augmentation des rendements et de la productivité.
La moyennisation par l’uniformisation de la conso
Une demande intérieure dynamique, soutenue par la hausse des revenus entretient la croissance. Pub, élevation du pouvoir d’achat, la pénurie lgtps subie => soif de conso.
Salles de bains, machines à laver, frigo, tv deviennent courants ds les 60’s. En 73, 70% des ménages possèdent une auto. Augmentation des dep de loisirs et de culture (accroissement du tps libre).
B) La récupération politique des classes moyennes
 les classes moyennes, cible de la rep gaullienne
Ignorées des forces politiques pdt la IVeme Rep , reconnaissance avec la Veme et va même constituer 1enjeu de 1ere grandeur. Gaullisme va placer classe moyenne salariée au centre de sa conception de la sté. Augmenter les salaires (surtt ceux du privé) = 1des objectifs de sa ptique. Ce qui favorise la conso en faisant du cadre l’archétype du modèle social.
1948 : reconnaissance spécificité classe moyenne indep ac création d’un régime spécifique d’assurance-vieillesse puis en 66 avec la loi pour organiser régime d’assurance-maladie des travailleurs non salariés des professions non agricoles.
le poujadisme se pose en défenseur des classes moyennes
Défendre la petite production marchande et les petits commerces. Fonde « l’union de défense des commerçants et artisans de France » en 1953. S’oppose au monde de l’industrie, du grand commerce, et des fctionnaires => surtt soutenu par la classe moyenne indep. C’est la 1ere résurgence de l’extrême droite depuis Vichy.
Valorisation de l’épargne, de la famille et la propriété.
les classes moyennes récupérées par le parti socialiste
1946 : création du « comité national de liaison et d’action des classes moyennes » rassemblant grands syndicats professionnels et visant à réunir les 2types de classes moyennes qui choisissent de défendre le modèle d’1 sté libérale. Pdt près d1 quart de siècle, ce comité restera la seule organisation représentative des classes moyennes avt que le parti socialiste prenne ses distances ac le modèle ouvriériste du XIX eme siècle et devienne dans son recrutement et, de + en + ds son électorat, le parti des nouvelles classes moyennes.
C) La fracture sociale ou la remise en cause des classes moyennes
1995 : Chirac lance lors de sa campagne présidentielle l’expression « fracture sociale ».
Une nvelle donne éco et sociale
Chômage de masse et crise de la protection sociale. 3millions de chômeurs en 92 soit 12% pop active. 150000 personnes de bénéficient d’aucune couverture maladie.
La remise en cause des classes moyennes
Accentuation des divisions au sein des classes moyennes.
Division entre ceux exclus et ceux bien intégrés à sté.

Conclu : ouverture sur textes de Longuet sur Classes moyennes. Henri Mendras : « Les Français st de + en + nbreux à se dire appartenir à la classe moyenne (.. .). En pure logique, si tt le monde est moyen, plus personne ne l’est ». => pb sociologique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire