dimanche 11 avril 2010

La guerre d'Algérie dans la vie politique française

LA GUERRE D'ALGERIE DANS LA VIE POLITIQUE FRANCAISE



Intro:
Après GM2: expérience de la décolonisation en France => Indochine (accords de Genève en 54), Tunisie et Maroc (56), puis Algérie.
L'indépendance de l'Algérie marque l'histoire de la France par son caractère de guerre véritable (1954-1962), sa durée, les atrocités qui ont été commises et l'exil de milliers d'européens vers la France qu'elle a entraînés. Sur le plan politique, la guerre d'Algérie est un évt majeur ds la mesure où a lieu simulanément le passage de la IVe à la Ve Rép. Il serait donc intéressant de s'interroger sur les cqces de la guerre d'Algérie sur la vie politique française (bof bof la pbmatique).


I. L'influence de la guerre d'Algérie sur la vie politique de la IVe République (54-58)

1. 1954-56: une prise de conscience progressive
a. Novembre 54 – Février 55: l'inconcevable sécession
-accorder l'indépendance à l'Algérie semble inconcevable
-seule colonie de peuplement, relativement ancienne
-statut particulier: 3 départements fra
-évt de la toussaint rouge apparait juste après défaite à Dien Bien Phu (Indochine)
=> « L'Algérie, c'est la France. » (Mitterrand, ministre de l'intérieur)
-toussaint rouge: série d'attentats par le FLN qui secoue l'ensemble du territoire algérien, portée politique mal perçue en France, évt vu comme une simple agitation
-envoi de CRS par gvt de PMF
-PMF ne peut régler le pb car est renversé le 6 Fév 55 => E. Faure (radical lui aussi)

b. Février 55- Janvier 56: les réformes impossibles et l'escalade de la violence, l'échec d'E. Faure
-état d'urgence instauré le 3 avril 55: reconnaissance de l'état de guerre et de la montée de la violence qui crée un fossé entre les deux communautés => pol de pacification
-Faure décide d'avancer les élections législatives car Assemblée impuissante: le Parlement renverse le gvt et Faure dissout l'Assemblée => bras de fer entre pvrs légis et exéc
-janv 56: nvelles élections, victoire du Front Répcain malgré montée poujadisme

2. Une crise morale
a. La hausse de l'intérêt pour la question dans l'opinion publique
-cqces du conflit en métropole: ralentissement de la croissance, reprise de la hausse des prix => mécontentement pop
-manifs, parfois spontanées, réclament « pas de contingent en Alg », « paix en Algérie » => même si la pop n'a pas de contact ac l'Alg, les effets de la guerre se font sentir en métropole

b. Le devpmt d'une opposition à la guerre
-malaise ds la jeunesse et le monde intello parfois même ds les milieux militaires, surtt face l'emploi de + en + systématique de la torture
-mvmt très hétérogène, marginalisé, peu structuré => peu actif, faible audience

c. La radicalisation des partisans de l'Algérie française
-engagement massif des européens d'Algérie: opposition ferme à G. Mollet qui entreprend une pol de réforme => multiplication attentats, montée terrorisme
-impact en France: partisans Alg française => poujadistes, gpes d'extrême droite (Jeune Nation), gpes d'anciens combattants, catholique de droite, hommes pol de gauche et droite => leur efficacité est permise par la situation de crise institutionnelle de la IVe

3. Une crise institutionnelle
a. La division des partis
-division au sein de la SFIO, du MRP (tous ne se rallient pas derrière Pfimlin), seul le PC échappe à la division => opposition ferme à la guerre
-impossibles coalitions => instabilité ++

b. L'instabilité ministérielle
-chute de G. Mollet provoquée par communistes, poujadistes, modérés et radicaux => abs de programme commun, deux gvts se succèdent ms chutent également
-instablité => empêche pol cohérente, aggrave la crise, exaspère l'opinion publique et favrise l'émergence de nvelles forces

c. La montée en puissance du pouvoir militaire
-gde partie de l'Etat major humilié en Indochine => rancoeur vis à vis de l'Etat qui aurait abandonné ses militaires, favorise le retour à la violence, à la torture
-idée que les méthodes appliquées par l'armée ne peuvent être efficaces sans l'appui d'un pvr autoritaire à l'exécutif fort
-protestation et prise d'initiative par l'armée sans attendre les ordres de l'Etat => rôle majeur ds la crise du 13 Mai qui entraîne la mort de la IVe



II. Sous la Ve République (58-62)

1. Une nouvelle Constitution
a. La crise du 13 Mai 58
-13 Mai 58: à l'annonce de l'investiture probable de Pfimlin (MRP) favorable à la négociation, soulèvement des partisans de l'Alg fra à Alger, Comité de Salut Public mené pr Massu et Salan qui font appel à DG => le 15 mai, DG affirme être dispo
-DG investi et pleins pouvoirs le 1er Juin (malgré critiques ++ de la gauche), été 58: M. Debré et son équipe de hauts fonctionnaires rédigent nvelle Const = acte de décès de la IVe

b. La nouvelle Constitution
-renforcement pvr éxec: psdt Rép élu au SU indirect (jusqu'en 62), possibilité d'org référendum
-perte de la suprématie du Parlement (peut tout de même voter motion de censure)
=> le conflit algérien permet à DG de laisser libre cours à ses idéaux politiques puisqu'il apparaît comme la seule solution potentielle

c. L'unanimité du référendum
-4 Sept 58: présentation du projet => quasiment tous les partis politiques sont pour (sauf communistes)
-28 Sep: référendum = > 80% oui, seulement 15% d'abstention

2. La politique gaullienne en Algérie
a. La paix des braves
-deux pbs: statut des déptmts d'Outre-Mer (FLN pr l'indé, européens qui veulent rester fra)
psce de pvrs de fait comprenant des civils et des militaires
-plusieurs voyages et allocutions de DG en Alg, donc le célèbre discours du 4 Juin et le très controversé « je vous ai compris »
-DG propose la « paix des braves »: cessez-le-feu suivi de négociations qui mèneraient à l'arrêt de la rébellion => ignoré par le FLN, source de gdes déceptions
-nécessité de prendre d'autres initiatives selon DG

b. L'autodétermination
-DG prend cs de la stagnation de sa politique en Algérie, d'autant que la situation ternit le prestige internat de la France (pression des EU et de l'ONU) et que l'opinion publique se lasse de cette guerre sans fin
-principe de l'autodétermination: choix des algériens quant à leur destin entre francisition, association et indépendance
=> satisfaction des forces du centre, des gaullistes, de l'opinion publique, RU et EU
mécontentement des partisans de l'Alg française, refus du FLN, la situation paraît bloquée à nouveau

c. De la République algérienne à l'indépendance
-été 60: attentats du FLN contre supplétifs musulmans de l'armée française, basculement de la pop alg du coté du FLN
-22-225 Avril 62: putsch des gééraux (Salan, Zeller, Jouhaud, Challe) en marge des activistes civils (qui eux se rejoignent autour de l'OAS) => DG a recours aux pleins pouvoirs
-FLN refus un cessez-le-feu dès l'ouverture d'éventuelles négociations: lges discussions se soldant par de + en + de concessions du général pris au dépouvu => accods d'Evian (62) = victoire du FLN
-France: référendm (qui fait office de ratification des accords d'Evian) obtient 90%: l'Algérie, laissée entre les mains du FLN, est indépendante

3. Les séquelles
a. Le maintien de l'OAS
-créée en 1961 après l'échec du putsch, org terroriste qui rp au FLN: attentats contre les musulmans en Alg...
-après accords d'Evian, proclame son maintien ms l'échc de la signature des accords d'Evian conduit l'OAS à se retirer => les européens ont peur: départs massifs face à la répression du FLN, l'OAS se rend

b. Les déçus et les nostalgiques
-les pieds noirs: 800 000 européens d'Alg débarquent en France pdt l'été 62 => mauvais accueil
-les supplétifs musulmans de l'armée française: harkis, moghaznis et autres membres des gpes mobiles de sécurité st livrés à eux-mêmes en Alg, 70 000 harkis et leurs familles mourront torturés par le FLN

c. Le front national
-conflit alg a créé un terrain favorable à la renaissance d'une ext-droite nationaliste et antiparlementaire => Front National pr l'Alg fra (ac le colonel Thomazo et Le Pen), Jeune Nation
-malgré échec de 62 illustré par les accords d'Evian, le futur FN et l'ext-droite utiliseront cette idée de rancune contre la gauche et la droite établie pr s'affirmer ds les années à venir


Conclu:
Entre 54 et 56, le pb alg s'est imposé ds le débat pol fra, jusqu'à devenir une question au centre des préoccupations des gvts successifs. Il est ainsi à l'origine d'une scission de l'opinion publique et d'une crise instituionnelle qui culmine le 13 Mai 58 ac l'arrivée au pvr, qualifiée par certains de coup d'Etat, du général De Gaulle. Cette crise marque une tournant ds la vie politique fra: la guerre d'Algérie permet à DG d'affirmer son pouvoir et d rédiger une nouvelle Constitution instaurant la Ve République. La politique du général a permis le règlement de la question algérienne mais n'a pas évité les cqces dramatiques de ce conflit, cqces qui dépassent le cadre politique (pbs d'intégration des pieds noirs en France, situation tragique pour les harkis en Algérie, blessure morale profonde).

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