dimanche 11 avril 2010

L'économie française en 1914

L'économie frçaise en Frce en 1914.

Après la dure crise économique des années 1875-1895, l'économie française connaît une reprise évidente à la Belle Epoque.Pourtant, ce redressement conjoncturel ne saurait masquer certaines faiblesses . structurelles de l'économie nationale, alors qu'apparaissent au premier plan mondial de nouvelles puissances industrielles comme l'Allemagne ou les Etats-Unis. La France aurait-elle « raté» la seconde révolution industrielle? Ou bien est-on en présence d'un modèle de développement spécifique?

1. Un modèle spécifique de développement?
1.1 Des faiblesses structurelles

* Une situation démographique originale
- précocité du recul de la natalité + faiblesse démographique qui en découle.
- médiocres performances en matière de mortalité et d'espérance de vie (48 ans pr hommes, 52 ans pr femmes en 1914), conséquence du retard de la législation sociale et de pratiques sociales (alcoolisme) négatives.
Cependant, les effets économiques de cette situation démographique ne sont pas faciles à interpréter.
- un signe de faiblesse structurelle pr certains, rétrécissement du marché intérieur, manque général de dynamisme)
-l'école malthusienne rappelle qu'en phase de décollage économique, la surcharge démographique constitue un handicap économique (cf. l'exemple actuel des pays du Tiers-Monde).
Enfin, il ne faut pas oublier qu'une forte immigration vient corriger partiellement ces déséquilibres.

* Le poids de la ruralité

-1914, plus d'un Français sur 2 habite en zone rurale
-l'agriculture emploie le 1/3 de la population active et il faut attendre 1913 pour voir la production industrielle dépasser en valeur celle de l'agriculture.
-l'exode rural a été beaucoup moins important qu'en Grande-Bretagne et il n'a frappé que les plus miséreux dans les campagnes.
-poids de la micropropriété.

* La faiblesse de l'industrie

-faiblesse du secteur secondaire, faiblesse du taux de salarisation (46 % de salariés en France dans l'industrie, 90 % en Grande-Bretagne),
-faiblesse de la concentration industrielle, un artisanat important et de la petite industrie.

Double retard: retard évident de l'industrie qui, par manque de dynamisme, n'est pas susceptible d'attirer ce surplus de population rurale; retard aussi de l'agriculture: si la terre peut encore offrir du travail à tant de bras, c'est que les effets de la révolution agricole n'ont pas été, en France, aussi radicaux qu'ailleurs.


1. 2. Les grands secteurs d'activité.

* L'insuffisante modernisation de l'agriculture
Durant la Belle Epoque , l'agriculture a cessé d'etre un frein à l'économie; Belle Epoque: 1% de croissance. Un nveau visage: + de spécialisation,essor bassin parisien, cultures fouragères, on pratique la selection des bovins;
viticulture: spécialité frçaise, une production haut de gamme ms aussi production de masse ds le Languedoc. Mais:
-la soif de terre des paysans draine toute l'épargne au détriment de la modernisation et qui provoque une hausse artificielle du prix de la terre;
- la faiblesse relative de la rente foncière (par rapport au rendement des placements mobiliers) qui éloigne du foncier les placements bourgeois;
-l'absence de crédit agricole moderne.

* Une industrie contrastée
La grande usine reste l'exception en France. Cependant, de grandes firmes existent dans quelques branches (métallurgie, mécanique, chimie) et la capacité innovatrice paraît intacte: la France est à la pointe de la seconde révolution industrielle, de l'automobile à l'industrie hydroélectrique, en passant par l'aéronautique ou la photographie.


1.3. Des déséquilibres régionaux structurels

Opposition de 2 France, selon la ligne Cherbourg-Marseille:
- au Nord → France industrielle, moderne, jeune, instruite et riche
- au Sud → France rurale, vieillie, coutumière
Poids écrasant de Paris, sur le plan politique certes, mais aussi en matière économique.
Seuls 3 pôles économiques homogènes apparaissent en dehors de la vallée de la Seine: le Nord, la Lorraine (en plein développement depuis les années 1880 grâce à l'exploitation du minerai de fer) et la région lyonnaise.


II. L'esquisse d'une reprise à la veille de la 1GM et les défis de la 1GM.
1890: PIB = 22 milliards de frcs 1913: PIB = 38.8 milliards

2. 1. La France grande puissance financière.
-Frce est financièrement riche: stock d'or considérable qui fait du franc l'une des monnaies les + solides au monde.La quantité de monnaie en circulation a presque doublé entre 1900 et 1914.

-En 1908, la Bourse de Paris capitalise 75 milliards de francs de placements à l'étranger. Les produits de ces placements, ajoutés aux revenus déjà importants du tourisme, permettent au pays de dégager une balance des paiements toujours largement excédentaire.
-Pourtant, l'importance de ces exportations de capitaux pose problème. Elles témoignent sans nul doute de la grande richesse du pays. Mais elles peuvent aussi révéler une faiblesse. En effet, si les capitaux sortent, c'est qu'ils ne trouvent pas de placements lucratifs en France. De plus, il s'agit de placements de portefeuille (les emprunts d'Etat étrangers représentent 80 % des placements français à l'étranger) beaucoup plus que de prises de participation directes : placements largement passifs donc. Enfin, leur répartition géographique est significative. La France investit peu dans son Empire reste donc largement sous-exploité économiquement.
-Les capitaux prennent la direction de l'Europe (Italie, Espagne et surtout Russie qui absorbe à elle seule 25 % des placements français). Or, ces pays commercent assez peu.

2.2 La structure du commerce extérieur
- La balance commerciale = structurellement déficitaire.
- accroissement des exportations, ms la France exporte des produits agricoles (vers la GB), des produits semi-finis (bauxite, fonte) et des produits de luxe, mais très peu de produits finis industriels (machines-outils par exemple). Elle importe des matières premières (du charbon britannique ou belge, du coton américain) et surtout des produits finis à forte valeur ajoutée (machines ou colorants allemands). C'est là typiquement le commerce extérieur d'un pays faiblement industrialisé.

2.3. Nouvel élan de l'industrie porté par des industries nvelles.

*1913: 2ème producteur d'automobiles, production annuelle 45 000 véhicules.
Début de la saga Peugeot. A l'origine le secteur auto = 115 ateliers. Automobile marque le quotidien.
*aéronautique, électricté, Frce 2éme productuer mondial d'aluminium: autres secteurs moteurs.
*age d'or de la sidérurgie lorraine : 1896-1913: production de fonte x2.
*1895: invention ciné par les frères Lumière, devient une véritable industrie. 1914: 90% des films projetés ds le monde sont frçais.

De plus la consommation devient + impte et + soutenue. Cette reprise s'inscrit ds un nveau contexte éco, puisque pr la 1ère fois en Frce l'inflation apparaît comme un phénomène durable. De + le chemin de fer et l'amélioration progressive de ts les moyens de transports ont contribué à unifier l'espace économique national. La Fcre ce 1914, grace aux progrès convergents des moyens de transport et d'échange, est un territoire presque entièrement maitrisé.




3. 4 Les défits économiques de l'année 1914
31 juillet : assassinat du dirigeant socialiste Jean Jaurès. Ultimatum allemand à la France.
1er août : la France décrète la mobilisation générale.
3 août : l'Allemagne déclare la guerre à la France.



Le passage progressif d'une guerre courte à une guerre qui s'installait ds la durée, posa très rapidement une série de pb éco, financiers et humains. Ts les bélligérants les ont connus ms acuité ++ en Frce, car:
-occupation d'une des fractions les + riches de son territoire pr mat 1ères et acti indus (avt guerre 75% du charbon, 81% de la fonte)
-mobilisation qui a touché un % de la population bien active bien supérieur à celui des autres pays belligérants.









En 1913, pendant que les Allemands votaient un budget de 1.250 millions pour leurs dépenses d’armement et en 1914 avaient encaissé le tiers de cette somme, le budget 1914 de la France avait de la peine à réaliser un emprunt de 805 millions pour l’application du service militaire à trois ans, le développement du matériel de guerre et l’accroissement de la flotte.
En juillet 1914, la situation financière de la France était difficile. Le budget voté très en retard n’était pas équilibré par des recettes certaines. L’ emprunt de 805 millions de francs en rentes 3,5 % amortissables, décidé par le gouvernement le 20 juin 1914, souscrit principalement par des établissements de crédit et les spéculateurs en bourse, n’avait pas fait recette, et seulement 515 millions étaient réalisés en novembre. Pb du financement de la guerre:
→Le gouvernement fit appel aux petits épargnants. Le 13 septembre, il équilibra son budget avec l’émission de "Bons de la Défense Nationale" . L’opération fut un tel succès que le ministre des finances Ribot déclara : "le trésor a intérêt, non seulement pour se procurer des fonds de roulement, mais aussi pour le placement de ses emprunts futurs, à prendre de plus en plus contact par ses comptables avec le public, où il trouvera sa clientèle la plus fidèle et la plus sûre".
→Une convention établie le 11 nov 1911 entre la Banque de Frce et l'Etat prévoyait qu'en cas de gurre la Banque avancerait immédiatemnt 2,9 milliards de frcs, à quoi une nvelle convention, le 21 sept 1914, ajouta 3,1 milliards.

Réorganisation de la production qui va se heurter aux conceptions du patronat. En Frce le dirigisme rappelle le bonapatisme. Après quelques semaines de combat l'éco est déjà affaiblie→ 1914: à Bordeaux, conférence industrielle au cours de laquelle Millerand demande pour ne pas dire exige , aux indusriels de produire de l'armement. (départ de la fortune de Citroen: usine d'obus). Les bénéfices du réarmement ne seront sensibles véritablement qu'à partir de 1917. Finalemnt l'indus frçaise réputée pr sa rigidité, va faire preuve d'une remarquable souplesse d'adaptation.
1914: 170 véhicules automobiles pr l'armée . 1918: 180 000

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