dimanche 11 avril 2010

1938 en France

1938 en France

INTRO
En 1938 les intellectuels français paraissent traumatisés par le spectre de la Première Guerre mondiale. En Allemagne Hitler semble avoir incarné l'idéal socialiste des ouvriers allemands et mobilisé des masses de plus en plus importantes. Son pouvoir apparaît inébranlable.

Pbq : Comment le gouvernement français, en voulant à tout prix obtenir la paix, a récolté la guerre au sein de son pays?


I) L'ombre du FP et sa chute : la montée des pbs internes et externes

a) l'héritage du FP

ŸDes mesures et des contestations
ŸLes nationalisations : • 1er janvier : Création de la • SNCF à partir des 6 grandes compagnies ferroviaires françaises. Suite au protocole d'• accord signé le 31 août 1937 entre l'• État et les 5 grandes compagnies de chemin de fer, la Société Nationale de Chemin de Fer est officiellement constituée. État est actionnaire à 51% et les compagnies privées (Nord, Est, Paris-Orléans, Paris-Lyon-Méditerranée et Midi) à 49 %. Ces dernières ont pour mission d'apporter les lignes et le matériel nécessaires au réseau • ferré. Le • président de la • Cour des comptes, M.Guinand, est nommé • président de la • SNCF.

b) Les csqces de la crise : instabilité politique

Ÿpays en retard sur le plan économique : encore fortement rural et vieillissant
Ÿ• 13 janvier : Chute du président du Conseil • Camille Chautemps.
ŸAprès avoir plaidé pour la restauration de l’ordre et de la confiance, le président du Conseil • Camille Chautemps rend leur liberté aux communistes qui avaient décidé de s’abstenir lors du vote d’investiture, ce qui provoque la démission des ministres socialistes et du cabinet.
Ÿ• 17 janvier : • Camille Chautemps président du Conseil forme un gouvernement sans la • SFIO.
Ÿ• 10 mars : Chute du président du Conseil Camille Chautemps. Il démissionne à la suite du refus des socialistes et des communistes de lui accorder les pleins pouvoirs financiers.

c) un horizon sans solution

Ÿ• 12 mars : • Anschluss. Après la • démission forcée du • chancelier autrichien, • Hitler donne l'ordre à ses troupes d'envahir l'Autriche au petit matin. Les Autrichiens acclament les soldats du • Reich qui ne rencontrent aucune difficulté à prendre possession du pays. Il proclamera la • réunification de l'Autriche et de l'Allemagne au • nom de "l'• Anschluss", le "• rattachement". Tenté dès 1934 mais avorté sous la menace de l’Italie, ce rapprochement entre les deux pays était interdit par les • traités de • Versailles et de Saint-Germain, pourtant les • démocraties occidentales ne réagissent pas. L'Autriche, nouveau pion sur l'échiquier • nazi, devient la marche de l'Est du • Reich, "l'Ostmark".
Ÿ• 13 mars : • Léon Blum président du Conseil forme un nouveau gouvernement de • Front populaire.
Ÿ• 6 avril : Le gouvernement Blum obtient de la Chambre les pleins pouvoirs financiers.
Ÿ• 8 avril : Démission du président du Conseil Léon Blum en raison du refus du Sénat de lui accorder les pleins pouvoirs financiers.

II La paix à tout prix

a) Un retour à l'ordre? ( avril-août)

Ÿ• 10 avril : • Édouard Daladier président du Conseil et mène une politique de réarmement
Ÿ• 12 avril : Edouard Daladier forme un nouveau gouvernement sans la participation de la • SFIO.
Ÿ• Mai : Nouvelle dévaluation.
Ÿ• 13 juillet : Loi sur l’organisation de la nation en temps de guerre.
Ÿ10 août : Liaison aérienne • Marseille-• Hongkong.
Ÿ• 21 août : Discours de Daladier : « Il faut remettre la France au travail ». Assouplissement de la loi sur la semaine de quarante heures.

b) Éviter la guerre (septembre- décembre)

Ÿ• 29-• 30 septembre : • Accords de Munich. Dans la nuit, • Hitler, • Mussolini et les deux Premiers • ministres anglais et français, • Chamberlain et • Daladier, signent à • Munich un • accord sur le statut de la Tchécoslovaquie. Après douze heures de négociation et dans le but d'éviter un nouveau conflit européen, la France et la Grande-Bretagne cèdent aux ambitions allemandes. Le • gouvernement tchécoslovaque, peu enclin à admettre cette rupture du • traité de Versailles et de • Saint-Germain-en-Laye, a dû se soumettre aux volontés des grandes puissances. L'Allemagne est la grande gagnante de cette rencontre. • Hitler envahira les Sudètes dès le lendemain, commençant ainsi le démantèlement de la seule • démocratie d’• Europe centrale. Les • accords de Munich deviendront par la suite le symbole de la faiblesse des • démocraties européennes face à la montée des • fascismes.

Ÿ• 30 septembre : Daladier et • Chamberlain sont accueillis triomphalement comme sauveurs de la paix à leur retour de • Munich .
Ÿ• 4 octobre :
- Édouard Daladier rompt avec les communistes ; fin du Front populaire.
- Le Parlement ratifie les accords de Munich et donne les pleins pouvoirs au gouvernement Daladier.
- 24 novembre : Entretiens entre Chamberlain et Daladier : ni la nuit de cristal (Dans la nuit les principales villes d'Allemagne voient des milliers de terroristes S.A attaquer synagogues, magasins et maisons particulières juives) ni les conséquences des accords de Munich n’infléchissent la politique étrangère d’apaisement.
ŸEn novembre, Mussolini revendique la Corse, la Savoie et Nice et Hitler une partie des colonies françaises.
Ÿ 6 décembre : Le gouvernement français signe un accord avec  Ribbentrop (ministre des affaires étrangères du Reich), aux termes duquel ils s’engagent à se concerter mutuellement sur les questions intéressant les deux pays en cas de difficultés internationales et considèrent leurs frontières comme définitives.


III La France à la veille de la guerre : un pays divisé

a) La guerre des partis

La droite proclame "plutôt Hitler que Blum"
La gauche accuse la droite de capituler face au nazisme

b) Munichois et anti munichois

ŸLes Français acclament Daladier comme le sauveur de la paix, alors que la guerre est devenue inévitable.
Ÿ• 7 octobre : • Maurice Thorez dénonce les accords de Munich.
Ÿ 7 novembre : Assassinat d'  Ernst vom Rath troisième conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris par  Herschel Grynszpan .

c) Contestations et crise

Ÿ 8 juin : fondation du  Parti socialiste ouvrier et paysan.

ŸDu  2 au  13 novembre : Décrets-lois de  Paul Reynaud, ministre des finances, remettant en cause les acquis de  1936. Fin des 40 heures (obligation de travailler six jours) et revalorisant les allocations familiales.

Ÿ• 30 novembre : Pour protester contre les mesures économiques d’assouplissement de la législation sociale, la • CGT appelle à la grève générale mais le gouvernement met la tentative en échec. Éclatement définitif du • Front populaire.

ŸMalgré qqs mesures positives comme l'émancipation juridique de la femme mariée, la crise continue. L’indice de production industrielle (base 100 en 1928) est à 83 en France (128 en Allemagne, 122,5 en Angleterre, 77,9 aux États-Unis).



CONCLU :

Année d'agitation et en même temps d'attentisme : état d'esprit de neutralité avec un mot d'ordre : la paix à tout prix, alors qu'à l'intérieur du pays les divisions affaiblissent le pays en crise.
Il ne faut pas oublier que si la France semble être moins soumise aux extrêmes de la crise, elle s'y enlise et mettra beaucoup plus de temps que les États-Unis ou le Royaume-Uni à en sortir. Contrairement à ces deux derniers pays, elle ne saura pas mettre en place des politiques de relance (New Deal aux États-Unis par exemple), ce qui l'handicapera. Elle restera donc très marquée par cette crise, et n'en sortira que très tardivement.
Mais la signature des accords de Munich marque la dernière concession faite à Hitler par les diplomaties française et britannique, plus que jamais unies sur ces sujets.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire